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Escapade Sud-Américaine
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29 octobre 2008

Du sel, du poivre et du bouillon - J10

Lundi 5 mai 2008

J10_Cusco_MontVeronicaUn jour tôt, un jour tard, c'est ça la vie de globe-trotter. Aujourd'hui nous sommes donc dans la phase de lever "raisonnable". J'ai même le temps d'envoyer un petit mail d'anniversaire à Philoo avant notre départ en excursion. D'un commun accord, tout le groupe a décidé, pour cette journée qui se voulait libre, de faire un tour dans la Vallée Sacrée. Direction Moray, le "laboratoire de Incas".J10_Cusco_Gerard Mais tout d'abord, une première petite halte pour admirer la cordillère et ses superbes sommets enneigés. Et au passage lorgner du côté de l'artisanat local. Gérard lui, préfère établir le contact avec la petite benjamine des artisans, 3 ans et fascinée par ses photos. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un autre car de touristes ne surgissait à ce moment-là, avec ses bipèdes photographiant à tout va et sans distinction les autochtones. Vous comprenez, c'est TELLEMENT couleur locale ! Rassurez-moi, j'espère qu'on n'est pas comme ça. Si ? Un peu quand même ? Grrrrrrrrrrrrr !

J10_Cusco_MorayMoray est un vaste amphitéâtre naturel dans lequel les anciens ont aménagé des terrasses qui leur permettaient d'acclimater les plantes.J10_Cusco_MarchesMoray La température ambiante augmente paraît-il de 0,5°C à chaque étage que l'on descend. Un grand potager expérimental, quoi. Tant qu'à cultiver son jardin, je verrai bien ça sur ma terrasse. Par contre, côté acclimatation, chez moi faudra repasser.
Pour descendre d'une terrasse à l'autre, des pierres saillantes forment des escaliers dans les murs sur tout le pourtour. Mais côté marches, la régularité n'est pas le point fort et il faut avoir le sens de l'équilibre. Ne pas avoir le vertige, non plus. Bon d'accord, là j'exagère un peu. Comme je suis un peu fainéante - mais juste un peu -, j'ai décidé de ne pas aller jusqu'en bas. Après tout, on a une belle vue, d'ici. Et la remontée est déjà assez laborieuse comme ça. Mais encore une fois, c'est une bonne mise en jambes pour ce qui nous attend demain.

J10_Cusco_Maras1Nous retournons au village de Maras et faisons un petit tour dans les ruelles désertes de ce bourg typique : murs d'adobe, petites portes, rues poussiéreuses. Quand il y a un sac plastique ou un tissu bleu accroché à une pique devant une porte, c'est qu'ici on vend du pain. J10_Cusco_AnesMaras1Quand c'est rouge, c'est de la bière. Attention, ici c'est pas de 1..4 ou de la Kro..., mais de la chicha, la bière de maïs fabriquée localement. Cuidado, les intestins ! Chaud devant ! Ça dégage ! Y'en a quand même qui ont essayé. S'ils ont eu des problèmes, on le saura plus tard. Et puis voilà le convoi d'ânes qui revient des champs avec son chargement de feuilles de maïs. Ces pauvres bêtes disparaissent carrément sous leur charge. Et puis bonjour la poussière que ça dégage ! Asthmatiques s'abstenir.
J10_Cusco_ChienMarasLa visite touristique est terminée. Nous laissons à leurs papotages les mamies sur la place centrale, et attrapons le chemin qui descend à travers champs vers les salines. J10_Cusco_CheminMarasLa balade est bien agréable, au calme, au soleil, mais sans trop de chaleur. Une petite chienne nous accompagne depuis le village. Apparemment, elle nous a adoptés. Pourtant, on lui donne rien à manger (oui, je sais, on est des monstres en puissance). Au début, nous pensons qu'au bout d'un moment elle remontera. Mais non, elle ne nous quitte pas. Mais ! Mais ! C'est affreux, elle va se perdre !J10_Cusco_PicnicMaras Et il va lui falloir tout remonter ! OK, on serait finalement plus à classer dans les pied-tendres que dans les monstres.
Arrêt pique-nique au milieu du chemin, même pas le temps de faire une sieste, et nous voilà bientôt en vue des terrasses de salines. Comme on les voit dans les documentaires à la télé. Mais là, j'y suis vraiment. C'est moi, pas le voisin.

J10_Cusco_SalinesMaras1Le site est extraordinaire, avec ses terrasses de formes variées délimitées par de petites bordures de terre et de sel, aux couleurs changeantes, dans cette vallée encaissée. Après une petite pause technique (vraiment très technique, vu les toilettes),J10_Cusco_SalinesMaras2 nous nous engageons dans les escaliers qui mènent aux tables salantes que nous traversons par les étroites bordures. Attention à ne pas mettre les pieds dans l'eau !
A la fin de la descente, nous rejoignons l'Urubamba, le fleuve sacré qui coule au fond de la vallée, puis le village où nous attend le bus.  Il était temps : mes mollets ont subi de plein fouet la réverbération - (on va dire que c'est ça -, et je me sens un peu dans la peau d'une écrevisse qu'on approche d'un bouillon bien salé. Quant à notre amie à quatre pattes, elle est toujours là. Elle cherche même à monter avec nous. Grosse angoisse : Qu'est-ce qu'elle va devenir cette pauvre petite ? On peut quand même pas l'emmener : comment elle passerait la douane au Chili ? Des pied-tendres, je vous dis !

J10_Cusco_QoricanchaDe retour sur Cusco, nous voici cette fois devant Qoricancha avant l'heure fatidique de la fermeture. J10_Cusco_Qoricancha2L'ancien temple du soleil n'est plus ce qu'il était : des dominicains ont, au temps reculé de la conquête, bâti leur couvent dessus. On voit encore les soubassements des murs incas, ainsi que certaines anciennes pièces de temple qui ont été conservées ou restaurées. Le couvent est toujours habité, aussi nous n'en visitons qu'une partie. Une maquette de l'ancien Qoricancha nous permet également de mieux imaginer ce que fut le temple.

Ce soir, Nico nous emmène dans l'un de ses restaurants préférés. Malheureusement, tout le monde est crevé et voudrait se coucher tôt, car demain nous attend une très longue journée - encore une -. Aussi, à la fin du repas, ça se bouscule pour payer la note. Mais avec MP, on a adopté une autre philosophie :

- Oui oui, allez-y, on vous suit.

Mais d'abord, notre dessert. Nous voilà donc toutes les deux à la grande table désertée, devant une crêpe au chocolat avec glace vanille et mangue. Et on savoure. On l'a pas volée, celle-là !
Puis, l'estomac repu, nous rentrons tranquillement à l'hôtel à travers les rues tranquilles de Cusco. On dirait que l'entraînement porte ses fruits : la rue est de plus en plus facile à monter.

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Commentaires
M
Je vois que tu aimes bien les "canalounets"!! moi je préfère les "cheminounets" ;)<br /> J'avais complètement zappé le chien au fait!!
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